Bébé Guépard turbulant et Orage menaçant (Pv : Flèche Etoilée)

Membre Messages : 18 Date d'inscription : 17/03/2013

Quand l'orage gronde le clan se cache

La voûte emmaillotée dans son lot d'épais nuages grisâtres descendait dangereusement et la pensée que l'amoncellement d'énormes boules cotonneuse sombres me tombe sur la tête me traversa l'esprit. Blotti dans l'enchevêtrement noueux des racines d'un vieille arbre rabougri, je fixais le ciel cendré. A quatre lunes, on a encore le droit d'être terrifié par l'obscurité qui annonce l'orage, personne ne pouvait me le reprocher. Mes iris cramoisis levés obstinément sur la Toison menaçante, je n'arrivais pas à réprimer quelques tremblements compulsifs incontrôlables. Mon regard écarlate brillait d’inquiétude et cela malgré moi. Il restait rare que le grondement affamé du mauvais temps retentisse dans nos contrés, malheureusement quand cela se produisait, les nuits étaient violentes. Rien que d'y penser j'en avais des sueurs froides. Ma mère, bien trop occupée par son poste de meneuse, n'accordait que très peu d'attention à son fils. Je savais pertinemment que son aide ne serait d'aucun secoure. Je me ratatinais sur moi même à mesure que le roulement qui parcourait sauvagement la pense d'âne boursouflée s'intensifiait. Les muscles douloureusement tendus par la peur qui me rongeait, je serrais les mâchoires en fermant les paupières. Cela passerait assurément vite, je ne devais pas m'en faire. Mais c'était plus fort que moi. Je tus un gémissement quand un éclair jaune fendit les nuages et foudroya le sol, non loin de là. Des guépards y avaient déjà laissé la vie d'après les légendes de quelques anciens bougons et fripés qui aimaient horrifier les petits. Maman... Suppliais-je intérieurement. Mais rien. Après tout, elle devait mettre à l'abris les doyens et les mères. J'en avais conscience et je m'interdisais de lui en vouloir. Un jour je serais dans son embarras. Mon cœur se gonfla de bonheur en pensant à ma petite personne les dominant tous du haut de mon Rocher. De bonheur ou d’orgueil, peu importe les deux se ressemblent et se lies étroitement. Mais un nouvel éclair tonnant près de moi me pétrifia. Un murmure léger comme la brise un matin de printemps me soufflait que je devais m'enfuir dans les tunnels, mais la peur me clouait sur place et me tordait les entrailles. J'aurais voulu hurler, mais même ça j'en étais incapable.

Fondatrice Messages : 62 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 25

Le calme après la tempête... ou pas.

L'eau s'était mise à tomber d'un seul coup nous prenant au dépourvue. J'avais bien vu le ciel bas, les nuages menaçant. Je savais que l'orage grondait et pourtant, je me suis fais surprendre comme à chaque fois. Je me dépêcha de mettre tous le monde à l'abri à l'aide de mon Second, mais je ne vis pas l'éclair de fourrure tacheté qui quittait le camp sous la pluie. Quand je rentra dans la pouponnière pour aller réconforter mon fils, je vis qu'il n'y était pas. Paniquée je me à courrir dans tous les sens à travers le camp pour le retrouver, mais il n'y était pas. Je partis donc à la recherche de la boule de poil autoritaire et orgueilleuse qui me servait de fils, à l'extérieure du camp, j'étais extrémement inquiète. Je marcha longtemps, très longtemps à certains moment je courrais. J'étais folle d'inquiétude pour lui, il était toute ma vie, avec ma Tribu, et en plus c'était mon seul enfant, mon descendant, mon héritier. Il ne devait rien lui arriver. Je ne lui montrais peut-être pas souvent mais je l'aimais énormément. J'essayais de faire de lui un être matur, capable de commander aux autres, pour qu'il soit prêt quand son tour viendra de monter sur le trône. Enfin, après une longue marche érreintante, je le trouva coincé entre les racines d'un vieil arbre rabougris. Il était complètement pétrifié et terrifié, moi-même, j'étais paniquée par cet orage d'une violence inouie, mais je n'en laissais rien paraître. Mon pelage étant trempé à cause de la pluie, on ne pouvait pas voir qu'il était tout hérissé par la peur. A chaque éclair je frissonais en pensant à ce qui pourrait ce passer si il nous tombait dessus. J'arriva derrière mon fils et lui lêcha tendrement les oreilles en murmurant :

- Là, tout va bien, je suis là, maman est là.

Membre Messages : 18 Date d'inscription : 17/03/2013

Il y avait eu cette peur. Oui, oui, une peur inouie qui te paralyse la moindre de tes fibres. En effet, celle qui te tord les entrailles et d'aveugle de trouille. Puis, y avait eu cette langue, chaude et râpeuse sur le dos de mes oreilles. Ces longs gestes réconfortants qui allaient et venaient. Mais ce qui acheva de me soulager, ce fut l'odeur de maman quand elle m'enivra et m'envelopa de son étreinte rassurante. Je crois même qu'une larme de bonheur avait roulé sur ma joue. Une larme que même le plus endurci des chatons n'aurait pu réprimer.

"Là, tout va bien maman est là..." Murmura une petite voix vibrante d'inquiètude.

Je reconnus ce timbre. C'était celui de ma mère, inéxorablement. J'avais tellement prié pour qu'elle débarque que maintenant qu'elle était là j'avais du mal à y croire. Son épaisse fourrure douce et soyeuse frôla la mienne, détrempée et fine. Un tremblement glacé m'ébranla. Des petits points noirs et flous dancèrent devant mes yeux, se multipliant et se rejoignant dans une danse chancelante. Quelque chose n'allait pas. Une douleur lancinante me perça la tête et je gémis en fermant les paupières dans un geste d'auto-défende bien inutile. Alors que la pluie continuait à nous submerger, je sentais la fièvre monter et mes grelotements devinrent incontrôlablement violent.

"Sec..." Articulais-je d'une voix chevrotante et faible.

La nuit battait son plein. La voûte nocturne voilait par les nuages gris était de temps à autre fendue par un éclair et même les libéllules avaient cessé leur jacassement insuportable. Mais mon mot n'avait rien voulu dire. Comment comprendrait-elle que nous devions nous mettre rapidement à l'abris ? Les souterrains étaient tout proches mais encore fallait-il les rallier sans se faire foudroyer. Des crocs s'enfoncèrent dans ma chair et me soulvèrent de Terre. Je ne tentais même pas de me débattre alors que l'averse redoublant d'intensité ruisselait sur moi. Mais une secousse, puis une autre, je fermais les yeux ! Une nouvelle secousse qu nous propulsa en avant. Mon petit corps dégoulinant se balança dans le vide. Encore une secousse. Soudain, je tombais. Nous tombions. Ma mère et moi sombrions dans les profondeurs des abîmes. Où était-ce les tunnels ? Nous heurtâmes quelque chose. Je me raidis plusieurs longues et interminables secondes. J'ouvris un oeil, puis l'autre. Il faisait noir. J'écarquilais les yeux et ma vue s'habitua doucement à l'obscurité casi-totale. La silhouette de maman se dressait à côté de moi. Je la devinais à son odeur. Face à nous, une galerie plongeait dans les profondeurs ténébreuses. Je n'avais aucune idée de où menait-elle ! En réalité, voilà bien longtemps que les souterrains spéciaux orages avaient été construits. Et voilà des lustres qu'un orage aussi violent ai éclaté. Nous revoilà rabaissé à se tapir dans les entrailles de la Terre. Je grommelais alors que ma mère me poussait du bout du museau. Je savais que je devais avancer ! Alors, patte par patte, prudemment, je m'enfonçais dans le noir terrifiant, maman sur les talons qui me rattrapait dès que je trébuchais.

» I believe I can fly ♪♫ [Flèche Étoilée]
» La présentation de Flèche Etoilée, Meneuse de la tribu des Guépards.